blackout // libre
elle traîne des pieds, douce poupée abîmée. peu discrète au milieu de la foule, celle qui porte la luxure sur les épaules. celle qui semble charmer les êtres curieux d'une toile numérique. enfant star de la toile, elle attire l'attention à coup sûr et pourtant, elle s'efforce de rester discrète parce qu'aujourd'hui, elle n'a nullement l'envie de sourire. aujourd'hui, elle seulement besoin de solitude. besoin d'extérioriser une douleur, un traumatisme qui perdure malgré sa force et combativité. l’église ne l'aide pas. le psy non plus. alors elle déambule, partant en quête d'un élément qui offrira du baume à son coeur amoché. les lunettes sur le nez, tête baissée, elle sillonne entre les gens, se fraie un chemin malgré les fans qui clame son nom en quête d'attention. pas aujourd'hui. aujourd'hui, nova, elle fuit et s'isole près du jardin. éternelle solitaire. au fond, elle sait nova, que tout ça n'a rien de bon. elle sait qu'elle devrait s'entourer, mais elle fuit. parce que ça lui donne le tournis. parce que personne ne pourrait la comprendre. excusez-moi. c'est faible, mais tout de même prononcé. parce qu'elle percute légèrement quelqu'un. parce qu'elle reste polie malgré sa tentative de fuite qui finalement échoue car son sac à main rejoint le sol. alors elle perd du temps, et ramasse aussi vite qu'elle le peut, mais c'est trop tard.

blackout // Nova & Clary
Sierra Avenue, probablement l’un des endroits favoris de Clary à Bloominburg. Ce quartier qui regorge de passants à toute heure du jour et de la nuit, qui donne l’impression de n’être personne, petite et insignifiante au milieu de la foule. Elle aime bien marcher ici Clary, elle préfère arpenter les rues de la ville plutôt que de prendre un taxi ou les transports en commun. Marcher lui permet de réfléchir, de prendre du temps pour elle sans sentir les regards d’inconnus qui la fixent sans vraiment la voir. Le temps se refroidit mais Sierra Avenue est si joli que c’est agréable de déambuler dans les rues de la ville, emmitouflée dans une grosse écharpe de laine, recouverte de plusieurs couches de vêtements de la tête au pied. Se balader a toujours eu un effet bénéfique sur la brune, mais aujourd’hui, Clary a la tête ailleurs. Angoissée par cette histoire avec ses copines, elle ne regarde pas vraiment où elle va. On pourrait croire à un automate, parce qu’elle est une parmi tant d’autres au milieu de cette foule. Comme eux, elle marche sans se précipiter, le regard perdu dans le vide, l’esprit à des milliers de kilomètres de là. « C’est toujours quand on est le moins vigilent que se produisent les pires accidents » lui disait sa mère, et elle n’avait pas tellement tort. Un impact. Léger mais assez soudain pour lui faire lâcher son téléphone. Mince, c’est moi qui suis désolée, je ne regardais pas où j’allais. Elle s’accroupit et récupère son smartphone avant de ramasser ce qui semble être le miroir de poche de l’inconnue. Je suis vraiment confuse, j’espère qu’il n’est pas cassé. Elle est pas superstitieuse Clary, mais une partie d’elle espère que le miroir n'est pas brisé en le tendant à sa propriétaire.

blackout // @clary howard
tout est monotone. le temps semble figé, ou du moins au ralentit. et ça, ça déplaît à nova. ça la frustre et la colère s'impose par son nez qui se fronce. elle ramasse ses affaires, sans réellement en vouloir à l'inconnue face à elle, puis une fois tout à sa place, elle se redresse, mais ne peut s'empêcher de s'incline quelque peu, brièvement. pratique courante d'une jeune coréenne pour s'excuser auprès d’autrui. le temps s'accélère à nouveau et son coeur. son coeur tambourine comme jamais il ne l'avait pu le faire avant aujourd'hui. la peur qui s'envole. la surprise aussi. et nova, elle pose enfin ses yeux sur la douce personne qui se dévoile face à elle. elle reste figé, la fixe et malgré les excuses, rien ne sort. pas un mot. ou presque. désolé qu'elle répète. comme si le monde avait punit sa fuite. comme si tout était de sa faute. absolument tout. je pense que ça devrait aller c'est dans un souffle léger, c'est presque inaudible, mais elle brise son silence malgré tout. bonne volonté. même si cela venait à être abîmé, ça peut être remplacé. toujours le mot pour relativiser. et ainsi, elle se calme. ainsi, elle laisse la peur s'évader au même titre qu'une mauvaise surprise. le choc qui l'avait rendue faiblarde. votre téléphone ? qu'elle vient quémander. s'assurant que celui-ci avait également tenu bon à la collision. je devrais réellement faire plus attention. j'étais dans un autre monde il faut croire. veuillez m'excuser à nouveau.léger sourire. c'est doux, comme un flocon de neige. doux visuellement, presque imperceptible, mais fascinant par sa rareté du moment.

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