Ocean eyes
with @sean jones

Kit, elle commence à prendre ses marques. Elle devient de plus en plus à l'aise, alors qu'elle n'a jamais travaillé dans l'univers de la restauration auparavant. Elle se fond dans le décor comme l'ensemble des employés engagés dans le restaurant. Kit se faufile avec aisance entre les tables, débarrasse les assiettes, prend les commandes, s'assure que la clientèle ne manque jamais de rien; arbore toujours un sourire discret, mais chaleureux. Voilà maintenant quelques mois, qu'elle y travaille et elle adore cet endroit. Elle est débarqué un soir, en tant que cliente ayant envie d'un bon repas comparativement à ses repas congelés qu'elle ose avaler, puis elle est littéralement tombée amoureuse pas seulement du décor, mais également de la nourriture. Elle est repartie chez elle, le ventre plein avec l'idée de revenir quelques jours plus tard pour y déposer sa candidature. N'ayant jamais travaillé dans ce genre de milieu, il faut dire qu'elle devait largement faire ses preuves si elle souhaitait être officiellement embauchée. Défi, qu'elle a réussie avec quelques difficultés au départ; sous l'oeil vif du propriétaire des lieux. Heureusement, elle a fini par passer le test et demeurer dans les rangs. Elle s'entend relativement bien avec le reste des employés, ils sont devenus pour elle, une seconde famille ce qui rend le travail plus agréable d'ailleurs. Ce soir, elle doit s'occuper de la fermeture; le temps des fêtes qui s'installe, les soirées ne chaument pas au contraire. Heureusement, elle n'est pas totalement seule pour effectuer son quart de travail ce qui est facilitant. « Kit, ça t'embêtes de fermer seule?» Que sa collègue lui demande tout bas, alors qu'elles s'assurent que l'ensemble de la clientèle va bien. « La gardienne vient d'appeler, Nolan est malade. J'ai avertis Sean de mon départ.» Elle secoue la tête, comprenant parfaitement que les imprévus familiaux passent avant tout le reste. « Embrasse le petit pour moi.» Qu'elle souffle en mettant sa main contre son épaule pour ensuite repartir à sa tâche. La soirée se termine  enfin et Kit se charge de faire payer les derniers clients et de recompter la caisse. Le restaurant vide, on y retrouve une tranquillité nouvelle et apaisante. La jeune femme est concentrée terriblement concentrée, qu'elle n'entend pas la présence de son patron non loin d'elle. Soudainement, le plancher craque sous le poids de l'homme et Kit sursaute se croyant seule. Elle porte une main contre son cœur et souffle, un léger rire nerveux s'échappe d'entre ses lippes rosées. « Bon sang, je pensais être seule.» Qu'elle témoigne maladroitement, venant à rapporter ses iris claires sur la liasse d'argent qu'elle tient entre ses mains, reprenant le décompte dans sa tête; le regard fixe, pour empêcher de sentir ses joues s'enflammer alors qu'elle sent son myocarde battre comme un forcené dans sa cage thoracique dû à l'effet de surprise.

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with @kit monroe
Sean prit un des papiers suspendu, il lut la commande à voix haute, un poil autoritaire. Il arbora un sourire satisfait alors qu’il retournait à son poste, surveillant du coin de l’œil ce qui se passait autour de lui. C’était une de ses fiertés, son restaurant. Une machine bien huilée, qui fonctionnait parfaitement. Il l’avait vu évolué, le petit restaurant du coin de la rue, pour devenir la brasserie qu’il connaissait aujourd’hui. Il avait commencé comme plongeur, parce qu’il avait besoin d’un salaire, même minable, pour prendre son indépendance. Il avait dix sept ans, la première fois qu’il avait mis les pieds dans le resto. Des cernes immenses, l’air perdu, il avait supplié le gérant de l’aider, après avoir fait tous les autres établissements de la ville sans succès. Lui, il avait bien voulu de lui. Il s’était mis derrière son évier, sans broncher. Il avait alors récuré, astiqué, sans rien dire. Si, parfois, il avait un peu de musique dans les oreilles. Et puis, comme le restaurant, il avait évolué.  Il regardait maintenant, les banquettes rouges alignées, la lumière tamisée, les rires qu’il entendait quand il passait en salle et parfois, la mélodie qui s’élevait du piano du coin de la salle. Il slalomait entre les tables, saluait quelques clients réguliers, jetait un coup aux serveurs. Il pourrait presque s’éclipser que ça ne changerait rien à l’organisation du lieu. Mais il l’aimait trop pour s’absenter comme ça. La soirée passe rapidement, il voit déjà les premiers de ses employés partir tandis que les clients se font plus rare. Il en salue, sourit, souhaite des bonnes nuits avant de rire et de finir ce qu’il est en train de faire. En temps normal, peut être qu’il serait déjà parti. Mais Thaïs était chez sa mère, alors il n’avait pas vraiment de raison de rentrer. Il met les dernières assiettes dans le lave vaisselle quand il s’aperçoit qu’il est totalement seul. Enfin, pas totalement, il entend du bruit en salle, signe que Kit doit remettre en ordre la salle. Alors il passe un coup sur les plans de travail, il est maniaque, mais seulement dans sa cuisine. Son ex femme enragée en comparant l’état de leur chambre et de son lieu de travail. Le souvenir eut au moins le mérite de lui arracher un sourire. Il jette un coup d’œil à la ronde avant d’enlever son habit de travail, satisfait. Il enfile son pull noir, passe une main dans ses cheveux. Sean sort de sa cuisine, éteint derrière lui, fait deux pas dans la salle. Le plancher craque sous ses pieds, ça a toujours un truc qui le faisait rire. Alors il n’eut pu empêcher l’éclat qui sorti de ses lèvres quand il vit Kit sursauter. Pardon. Il sourit simplement en la contournant. Il regarda sa montre, il est tard. Et non, j’étais aussi de corvée ce soir. Il plaisanta alors, en enlevant un des chaises posées sur les tables pour s’y assoir. Il n’allait pas la laisser seule, non, Sean était un gentleman, la moindre des choses étaient qu’il reste jusqu’à ce qu’elle ait fini. La recette est bonne ? Il demande distraitement, les yeux fixés sur le plafond blanc.

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Pardon. Qu'il lui annonce simplement, alors qu'elle redresse brièvement le menton et remarque son sourire planer sur ces lèvres. Et non, j’étais aussi de corvée ce soir. Évidemment, il plaisante et ça se sent dans le ton de sa voix. Cela arrache même un sourire discret à la jeune serveuse qui continue d'effectuer sa tâche de façon machinale. Elle entend le bruit d'une chaise posée au sol et prend alors conscience que l'homme a décidé de prendre place sur celle-ci. Attendrait-il après elle? Elle finit par compter le dernier billet au moment où ce dernier reprend parole; La recette est bonne ? Finalement, son regard se pose sur lui alors que ce dernier regarde fixement le plafond blanc. La situation l'amuse un peu, mais elle se retient un peu quand même sachant qu'il est le patron et elle l'employée. « Oui vraiment, avec l'approche des fêtes et tout, il y a des réservations jusqu'après le nouvel an.» Sourire à nouveau qui transparait sur son visage, il y a de quoi être fier; parce que le restaurant roule très bien, les habitués laissent également place à une clientèle nouvelle et des nouveaux visages. D'ailleurs, Kit ne manquait pas de dire à ses proches d'essayer ce restaurant; elle faisait un peu la pub à sa manière. « Vous pouvez rentrer si vous voulez, je ne voudrais pas vous retenir plus longtemps.» Il doit forcément avoir une femme ou des gosses qui l'attendent à la maison, quant à elle; elle semble vouloir étirer le temps pour ne pas se retrouver entre les quatre murs de son appartement. Bien sûr, elle ne manque pas de profiter de la compagnie de sa coloc préférée, mais bon elle sait pertinemment que celle-ci a également une vie et qu'elle n'est pas toujours présente à l'attendre non plus. Elle vient à s'emparer d'une enveloppe utilisé pour déposer les recette, elle y glisse la liasse et indique sur une feuille le montant total, puis elle ajoute un léger; « Eh voilà.» Elle sait que par la suite, Sean s'occupera de cette fameuse enveloppe. Regardant brièvement autour, elle s'empare d'un chiffon propre et nettoie le comptoir de la caisse. « Mrs Richards espérait bien vous voir ce soir.» Qu'elle avoue de but en blanc, simplement. Ses lèvres se pincent, alors qu'elle lui jette un regard. Cette femme est une cliente régulière du restaurant et elle semble littéralement avoir jeté son dévolu sur le jeune propriétaire, c'est aussi clair que le nez au milieu de la figure. Il faut dire que ça amuse beaucoup Kit qui remarque ces agissements loin d'être subtile et ça fait également un sujet de discussions dans la salle des employés avant le service. Kit vient à ranger le chiffon, l'air de rien, mais si on prend le temps de l'observer un peu, on peut y voir que cette situation l'amuse et la divertis au plus au point. D'ailleurs plusieurs femmes de l'équipe venaient à dire des commentaires sur le séduisant patron. Kit quant à elle, les écoutait sans trop se prononcer sachant pertinemment qu'il était facile de s'échapper et elle ne souhaite pas se retrouver dans une situation inconfortable. Toutefois, se serait stupide de ne pas se joindre à l'ensemble du groupe; parce qu'il faut le dire, l'homme d'affaires est plutôt bel homme et ce côté sympathique et discret le rend encore plus séduisant.

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Il tira simplement une chaise, s’y asseya. Il n’avait rien d’autres à faire de sa soirée, quoi qu’on pouvait déjà parler de nuit à ce rythme là. Il s’étira un peu, tandis que la jeune femme devair finir de compter la recette de la soirée. Il sentit ses épaules craquer, réprima un grimace. Que de bonnes nouvelles. Il sourit alors, laissant ses bras retomber le long de son corps tandis qu’il se redresse un peu et s’arrache de la contemplation du plafond. Il avait eu peur, lorsqu’il avait repris le restaurant, que les habitués soient déçus du changement de propriétaire, il avait peur de ne pas être assez bon. Mais tout les retours positifs étaient la preuve qu’il avait eu peur pour rien. C’était son truc ça, anticiper le pire, comme ça, il n’allait pas déçu quand ça arrivait. Malheureusement, cette méthode ne fonctionnait pas toujours, à son grand regret. Il aurait pu se protéger de bien des choses. Personne ne m’attend et puis, je ne vais pas vous laisser seule. Il haussa alors les épaules. Il était un patron soucieux du bien être de ses employés. Il essayait de donner ce qu’on lui avait donné, pendant les premières années de travail de son existence. Et puis, quand il pousserait la porte de chez lui, il n’y aurait que le silence qui l’accueillerait, et peut être le robinet de la cuisine qui goutterait à cause d’une fuite. Il hocha doucement la tête avec un sourire, quand il la vit enfermer la recette dans une enveloppe. Il s’en occuperait demain, inscrirait la recette de la soirée dans un des nombreux livres de compte. Il a le regard perdu dans le vide, alors qu’elle passe un coup de chiffon sur le comptoir. Il lâche un léger rire à sa phrase, relève la tête. Il savait qu’il plaisait et il n’hésitait pas à en user et en abuser. Mais il était loin de vouloir retrouver la routine qu’un couple pouvait avoir. Je crois qu’elle n’a pas apprécié le refus poli de la dernière fois. Il se confie alors, se remémorant sans difficulté l’invitation à boire un verre qu’il avait poliment refusé avant de retourner en cuisine. Et puis, elle n’était pas son genre. Bon chic bon genre. Ils se connaissaient surtout parce que sa fille et son fils avaient cotoyé les mêmes écoles. Il avait toujours vu ses regards appuyés, mais à l’époque, il était marié. Depuis qu’il avait enlevé son alliance, les demandes étaient plus insistantes. Si vous pouviez me prévenir la prochaine fois qu’elle sera là, que je continue de fuir. Il ne plaisantait même pas. À voix haute, il se rendit compte que c’était légèrement méprisant. Mais tant pis, il avait toujours été franc.

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Personne ne m’attend et puis, je ne vais pas vous laisser seule. En plus d'être chaleureux et accueillant avec la clientèle, il avait le bien-être de ses employés à cœur et Kit n'aurait pas pu espérer mieux comme endroit pour travailler. Sourire discret en coin, elle n'allait pas s'obstiner de toute façon malgré qu'elle n'est jamais eu besoin de quelqu'un dans sa vie pour faire ses choses, la présence de l'homme la rassurait quelque peu surtout à cette heure tardive pour la fermeture du restaurant. « C'est vous le patron.» Qu'elle prononça dans un air plus détendu et dans un léger haussement d'épaules. Du coup, indirectement Kit venait d'apprendre une information capitale soit le fait que personne ne l'attendait à la maison. Une information, qu'elle se contentera de préserver; pas dans l'optique de s'en servir pour ses propres bénéfices, mais simplement parce que Kit ne parlait pas pour rien dire. Malgré son côté très impulsif, elle était en mesure de se contenir et de ne pas devenir cette grande gueule ingérable. Bien sûr, certaines choses n'avaient pas toujours le choix d'être dit, mais dans ce cas-là, ça ne valait pas la peine d'alerter quiconque. Doucement, la discussion divergea un peu et Kit vint à parler de Madame Richards. Une sacrée belle femme, dans la trentaine. D'une grande beauté de quoi créer des envieux du côté de la gente féminine et des fantasmes du côté de la gente masculine. Les propos de Sean la surprirent légèrement, bien entendu; elle avait été témoin de multiples tentatives de la part de la femme, mais rien qui pouvait sembler insistants, persistants. Toutefois, elle semblait être une femme tenace qui n'abandonnait pas aussi facilement, puisqu'elle revenait ayant toujours ce même but en tête.Je crois qu’elle n’a pas apprécié le refus poli de la dernière fois. Kit garde le silence devant cette confession inattendue. En même temps, elle n'est pas en position pour commenter quoi que ce soit de cette situation qui ne la regarde pas. Ayant les cheveux coiffé d'un chignon lisse, elle vient à glisser une mèche rebelle derrière son oreille alors que ce dernier reprend possession de la conversation; Si vous pouviez me prévenir la prochaine fois qu’elle sera là, que je continue de fuir. Hochant de la tête d'un signe approbateur, elle accepte sa requête sans un mot, pourtant quelque chose lui pèse et elle se dit qu'il devrait le faire lui-même. Que l'impact sera plus grand s'il l'exprime clairement que s'il continue à fuir lui donnant l'illusion qu'elle a encore une quelconque chance avec lui. Le silence s'installe, puis elle vient à retirer sa ceinture de travail où se retrouve l'emplacement pour le pourboire, le calepin pour prendre la commande, etc. « Vous devriez lui dire vous même.» Qu'elle finit par lâcher simplement, son timbre de voix n'est pas offusqué, simplement elle est franche à son tour et complètement honnête. « En optant pour la fuite et ce silence radio, vous lui donnez l'illusion qu'elle a encore une chance avec vous.»  Kit, elle parle en connaissance de cause, elle s'est déjà retrouvée dans la position de la femme qui espérait, qui s'accrochait ardemment alors que c'était littéralement à sens unique. Son regard se détourne brièvement, puisqu'elle a l'impression de revivre sa propre histoire, quelque part. Tout comme elle, cette femme mérite mieux que d'espérer et de souffrir. Probablement, qu'elle souffrira de ce refus, mais au moins elle sera fixée et pourra continuer d'avancer en cessant d'être dans cette attente interminable et presque douloureuse.

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Il n’avait jamais caché sa situation à ses employés même s’il n’était pas très bavard sur le sujet. On ne lui posait pas la question alors il n’avait pas à le dit. Et puis, il arrivait à cacher ses émotions, se concentrant simplement sur la tâche qu’il devait faire, sans réfléchir ou penser à ses problèmes. Et puis, la tromperie de son ex femme lui restait encore en travers de la gorge. Il aurait pu comprendre, si elle lui avait dit qu’elle ne se sentait plus bien dans leur couple, ils auraient pu trouver des solutions à deux, mais là, il avait eu l’impression de s’être pris un couteau dans le dos. Et il ne disait pas ça parce qu’il était cuistot. Depuis, il restait concentré sur son boulot, s’autorisait parfois à succomber à quelques sourires, il se remettait à cette exercice ardu qu’était le flirt. Il eut alors un sourire, resta assis sur sa chaise, l’observant passer un coup de chiffon sur le comptoir. Il lui parla alors des avances d’une des clientes. Certes belle, il devait lui reconnaître ça, mais ce genre de femme ne l’avait jamais intéressé. Il préférait les choses simples, pas une grande dame toujours chaussée de ses talons et à la manucure parfaite. Il sourit de plus belle, quand il la voit replacer une mèche de cheveux derrière son oreille. Il finit sa phrase avec une légère moue, avant de se reprendre pour reporter son attention sur la jolie blonde au chiffon. Il la regarde en silence, enlever son attirail, tandis qu’il pose sa tête dans ses mains, ses genoux sur ses cuisses. Il hausse un sourcil, il veut entendre la suite. Il écoute son conseil, hoche la tête. Il est pas stupide, il va pas se lever et s’en aller, vexer parce qu’elle lui donne un conseil. Au contraire, il va plutôt l’appliquer. Ça permettra à Mrs Richard de l’oublier, lui, le père célibataire au cœur de pierre. Enfin, presque. Bien, vous m’appellerez alors, la prochaine fois qu’elle vient, pour que j’applique à la lettre votre conseil. Il finit par sourire en se levant pour ranger la chaise, voyant qu’elle a presque fini son travail. Il s’adossa alors au comptoir, son regard parcourant la salle. On a pensé à s’inscrire sur un de ses sites de livraison en ligne, il paraît que ça a beaucoup de succès, vous en pensez quoi ? Il demande alors, les bras croisés sur son torse. C’est toujours intéressant d’avoir plusieurs avis sur la question, surtout ceux de ses employés. Ça faisait maintenant quelques mois que Kit travaillait ici, s’il s’en souvenait bien. Elle avait intégré leur groupe, s’était faite sa place. Il appréciait échanger quelques mots avec elle. Et en plus, elle était belle. C’était aussi peut être pour ça qu’il restait un peu plus longtemps.

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Optée pour la franchise, Kit elle avait fini par le comprendre au fil des années et par les expériences qu'elle avait pu vivre. Dire la vérité pouvait blesser, mais ça finissait toujours par payer à un moment où à un autre. Du coup, elle venait de se confier à son patron ou du moins parler en toute honnêteté sans réfléchir aux conséquences de ses mots. M'enfin, en même temps; il était son patron, mais il demeurait certes un être humain en mesure d'entendre les conseils et d'en faire ce qu'il voulait par la suite. Contre tout attente, il semblait l'écouter avec une certaine attention intéressé par ces propos. Bien, vous m’appellerez alors, la prochaine fois qu’elle vient, pour que j’applique à la lettre votre conseil. Un sourire discret vint prendre possession des lèvres de la jeune serveuse, sourire qu'il lui rendit tout naturellement alors qu'il se levait de sa chaise pour la replacer à son endroit initial. Quant à elle, elle s'occupa d'aller ranger sa ceinture de travail à l'endroit approprié, puis elle revint dans la salle pour l'apercevoir appuyé contre le comptoir, bras contre sa poitrine; il semblait en pleine réflexion. On a pensé à s’inscrire sur un de ses sites de livraison en ligne, il paraît que ça a beaucoup de succès, vous en pensez quoi ? Kit fut un peu surprise de l'entendre lui posé une question concernant un nouveau projet du restaurant, mais elle trouvait cela sympathique de pouvoir donner son opinion. Il faut dire que c'est un concept qui prend de plus en plus d'ampleur et de popularité dans les divers restaurants jeunes ou moins jeunes. Un concept, qu'elle adorait elle-même personnellement, étant une piètre en cuisine; elle pouvait commander dans le confort de son canapé et recevoir un repas chaud et délicieux sans avoir à sortir dehors. « Je pense que c'est une excellente idée, ça permettra d'attirer une clientèle qui n'est pas en mesure de se déplacer à cause de différentes contraintes physiques, ou simplement des gens un peu flemmards comme moi; qui veulent rester dans le confort de leur domicile.» Un petit rire s'échappe, encore une fois elle est franche dans son commentaire, puis elle ajoute sa touche d'humour un peu -beaucoup- maladroite sans nécessairement réfléchir. « Le seul truc qui peut être handicapant, c'est parfois le système informatique qui peut se montrer chiant.» Léger haussement d'épaules comme s'il y avait rien de bien dramatique; au final, tout se passait via internet et l'ordinateur maintenant, c'était une nouvelle façon de fonctionner depuis plusieurs années maintenant et les gens devaient s'y adapter pour rejoindre le plus de monde possible. « Est-ce que vous bossez avec quelqu'un actuellement pour monter ce projet? Parce que je peux vous référez des gens qualifiés que je connais.» À nouveau, elle sourit. Coeur sur la main, elle a toujours été une femme proactive et pleine d'idées, au fil du temps, elle a récolter quelques contacts et si elle peut en faire bénéficier d'autres autant en profiter. La belle blonde maintient son regard dans le sien, complètement détendue comme si la conversation pouvait perdurer sans problème, comme s'il n'avait plus d'employé/employeur, juste deux individus qui discutent.