karla bryskers
22 yo • danseuse des nuits • éteinte • kristina bazan

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karla l’enfant qu’on a trop souvent maltraitée. l’enfant cachée sous le lit pour se voiler la vérité. la gosse amochée qui préférait s’imaginer milles histoires plutôt que la sienne. la réelle. l’histoire trop brut, trop sale, pas trop carrée et violemment déformée. karla née d’une addiction, née en erreur que les géniteurs ne pouvaient plus réparer. un paternel dépecé de sentiments qui voulait juste tirer son coup, une mère piquée par l’éthanol, brisée par la solitude d’un monde trop étroit pour elle. alors karla elle a survécue, vécue mal, elle a même faillit en crever pour mieux ressusciter.
elle est pas bonne a grand chose, elle est juste bonne à regarder. bonne à posséder, karla elle fait oublier à ceux qui veulent. karla elle fait rêver aussi parfois, mais karla elle fait mal souvent. parce qu’elle reste jamais trop longtemps, elle s’envole pour ne pas avoir à s’accrocher. s’attacher à des mirages embellis par l’extase de deux corps entremêlés. alors, fréquemment, elle se dégrade karla, elle se mutile, elle se déteste karla pour qu’on arrête de la regarder. pour éviter les âmes qui la cherchent en vain, les cerveaux stupides qui rêvent de la modifier. de pouvoir enfin l’attraper. karla, le visage d’une poupée de cire trop bien dessinée. les yeux qui parlent beaucoup, trop, qui racontent des histoires trop moches pour qu’ils veuillent les écouter. non, karla on aime juste la regarder, la contempler sans avoir à la détailler. les traits énigmatiques, les courbes labyrinthiques, les crocs chargés d’un venin nocif. elle détruit, elle casse, elle brise pour pouvoir avoir des séquelles à comparer.
karla elle danse la nuit, elle danse sous un masque fissuré, un masque qui brille pour cacher les cicatrices. karla elle aime laisser des trous noirs dans les esprits, des parts d’ombres qu’on ne veut pas identifier. elle danse pour attirer l’attention, pour ne pas crever dans l’oubli et l’indifférence. karla elle veut être tout, partout, pour une seule nuit. karla en manque d’exister, en surplus de mal être, karla qui ment, qui fait croire milles et unes merveilles pour camoufler la laideur d’une âme en ruine.
et puis karla elle plane souvent, beaucoup, loin ailleurs parce qu’elle aime pas ici. elle aime pas la race humaine, elle crache dessus quand elle s’injecte son aiguille sale. meurtrière. elle s’pique pour se rappeler, en guise d’heureux souvenirs d’un amour scarifié. ouais, karla elle a aimé malgré son coeur abimé. elle a succombé dans les yeux sombres, elle s’est donnée pour la belle gueule avec la rage au ventre. les poings constamment fermés pour infliger les caresses, karla elle s’est perdue à s’enivrer des hématomes. elle s’est surprise à savourer même le goût de fer du sang qui s’éparpille sur un bout de lèvre. karla elle en a perdue le corps et l’esprit, le coeur et l’envie. karla qui voulait vivre pour lui est morte pour lui. elle se promet d’se dire adieu, de s’éteindre pour ne plus recommencer.

en vrac: karla elle a des cicatrices sur le corps + karla elle fume trop, elle boit trop, elle plane toujours trop + karla elle a l’encre qui embellisse sa peau + karla elle rêve secrètement + karla c’est d’la mauvaise graine qui persiste à pas crever + karla qui se lasse trop vite + karla qui ne reste jamais bien longtemps + karla qui ment comme elle respire + karla qui fait les poches quand elle s’emmerde + karla qui aime la chaire, qui en goûte souvent en priant pour en ressentir de nouveau le goût + karla la cogneuse, bagarreuse à deux sous + karla qui parle mal, indécente, trop vulgaire + karla avec la haine au fond de la gorge.

statut rp: ouvert