rye russet
25 ans • pompiste (glandeur) • célibataire • tom webb
moodboard

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Syndrome clinique de l'enfant du milieu, Rye a poussé dans l'ombre de cinq frères et sœurs beaucoup plus talentueux que lui. La réaction primaire est devenue le réglage par défaut, il se fait une raison. On accuse un manque criant d'ambition et une apathie destructrice, Rye, lui, préfère enrober ça sous une couche épaisse de "connaître sa place". Très tôt déjà, il s'apprend à rêver en noir et blanc, se conforte dans un nihilisme explosif. Cigarette entre les dents, regard liquoreux, Rye sourit comme s'il trouvait toutes les choses de ce monde à la fois infiniment tragiques et furieusement drôles. Provocation sur le bout de la langue et velours aspergé d'acide dans la voix, il pratique sa propre forme d'insensibilité, taillée méticuleusement par des années de pratique. Zero fucks to give, l'étendard dédaigneux affiché à même les traits durs du visage, il traîne sa carcasse à travers Bloominburg avec un culot impérial à mi-chemin entre le monarque absolu et le condamné à mort, la cruauté flegmatique qui miroite éternellement sur ses lèvres capricieuses. Il bondit d'un petit job minable à un autre petit job minable, enjambe le gouffre avec une telle insolence qu'on se demande s'il ne crève pas secrètement d'envie d'aller s'y briser la nuque. Les vices s'accumulent un peu plus chaque année et il les porte à gorge déployée. Cynisme lacérant, tempérament tempétueux, flirt avec l'alcoolisme et une fierté qui est impossible à ravaler, Rye inspire le genre de fascination malsaine propre aux catastrophes naturelles, un feu de forêt qui terrasse les ténèbres de la nuit. Sous les écailles, il y a un peu de bon aussi. Loyauté, abnégation, vivacité, camaraderie, une bienveillance insoupçonnée qui se manifeste par du tough love musclé. Mais encore faut-il oser gratter et Rye se fait une joie de continuellement dissuader les plus téméraires. Une figure notable a réussi à s’immiscer à travers les interstices : Robert Bloom, qui a fissuré le granite par la simple force de sa volonté et pour qui il nourrit une idolâtrie sans fin, un véritable substitut pour son propre paternel avec qui la relation est beaucoup trop érodée pour envisager de la réparer. Et peut-être que s'il n'étant pas tant habitué à se battre pour des miettes d'attention, il se sentirait un peu plus mal de voler le père de quelqu'un d'autre.

statut rp: ouvert