she carried magic secrets in her eyes (monroe)

at midnight, in the month of december,
I stand beneath the mystic moon.

Elle ne lui avait jamais parlé d'un possible retour et pourtant lui, l'enfant espoir, il savait qu'elle reviendrait. Il avait eu raison d'y croire. Bloominburg avait à nouveau ouvert ses bras à la Conley. Monroe, la fille dont il avait pris la main quand il n'était pas plus haut que trois pommes pour lui montrer ses nouveaux jouets qu'il avait reçu en compensation à la tragédie qui s'était abattue sur sa famille. Monroe, la fille pour qui il avait eu un semblant de béguin. Monroe, une amitié fraternelle qu'il ne pouvait pas effacer malgré la distance qui les avait séparés pendant sept ans. Sept ans. Cela paraissait long et pourtant, il avait l'impression que le temps avait coulé aussi vite que le sable dans un sablier. Il attrapa son sac à dos et se mit en route vers le ranch de la jeune femme à une heure bien tardive. Minuit avait sonné et l'obscurité avait envahi la charmante ville du New Hampshire. Il les attendait avec impatience ses retrouvailles. Elle ne serait pas étonnée de le voir débarquer à l'improviste et surtout à une heure pareille. Elle le connaissait le gamin vagabond aux grains de folie. Son poing toqua quatre fois à sa porte. Rituel qui n'avait pas changé. Il attendit les yeux pétillants d'impatience de revoir son visage, de la revoir en chair et en os. La porte s'ouvra devant lui et un sourire un peu bêta se dessina sur son visage. Il entra sans une pointe de gêne. Du Oliver tout craché. Il resta silencieux un instant en s'approchant d'une des fenêtres pour admirer le ciel qui affichait des points lumineux et le satellite étincelant de mille feux. "La lune est de sortie.. " Ses pensées lancées à haute voix sur un ton rempli de malices. "Tu viens l'admirer avec moi comme autrefois? " Demanda-t-il, prêt à reparler pendant des heures à son amie sous les étoiles.

· she carried magic secrets in her eyes. w/@oliver acardi
le bruit des touches brise le silence du ranch. quelques bougies, un verre de vin. les mots s'échappent, l'esprit libre. tu ne fais pas attention à l'heure, monroe. tu ne fais attention à rien. juste à ce besoin viscéral d'écrire. ta vieille machine comme seule compagne. tu es inspirée, ce soir. sûrement ton retour en ville. sûrement les vieux sentiments qui refont surface. qui blessent. qui font trop mal. alors, tu as besoin d'extérioriser, monroe. sur papier, avec ces mots que tu ne peux pas prononcer. quatre coups frappés à la porte. comme une douce mélodie que tu n'avais pas entendu depuis des lustres. sept ans, en réalité. un plaisantin, ou une simple coïncidence. tu n'y crois pas vraiment. le son parvient jusqu'à tes oreilles et un sourire vient automatiquement étirer tes lippes. oliver. tu sais que c'est lui. ça ne peut être que lui. la porte s'ouvre sur le garçon. le gamin a bien grandi, en sept ans. en fait, il a bien changé depuis que tu le connais. ces années à vous côtoyer, à vous aimer. comme un frère. oliver fait partie de ceux que tu as regretté. laissé pour compte. un adieu. et si tu as tout fait pour être là pour lui, même à des milliers de kilomètres ; tu sais que ce n'était pas suffisant. alors, forcément, tu n'as pas hésité une seconde à lui faire part de ton retour. et lui, n'a apparemment pas hésité à reprendre ses vieilles habitudes. il fait un froid de canard dehors, t'es malade. mais au fond, ça ne t'étonne pas. parce que c'est oliver. et qu'il est comme ça, le gamin. spontané et probablement un peu trop dingue. ce qu'il te faut. ce qu'il t'a toujours fallu. il n'est pas comme les autres, oliver. il ne l'a jamais été. et toi non plus, d'ailleurs. alors, même en étant complément différents ; c'était ce qui faisait votre force. très bien, très bien. mains qui s'élèvent dans les airs. tu comprends bien, monroe. en réalité, ce n'était pas une question. en réalité, tu n'as pas le droit de lui refuser ça. alors, tu attrapes ton manteau et ton écharpe. tenue digne d'un téléfilm de noël avec tes chaussons fourrés et ta robe de chambre. loin d'être sexy, la gamine. mais qu'importe, c'est oliver. et lui, il se fiche bien de la façon dont tu te trimbales. alors, tes doigts viennent enlacer les siens. direction l'extérieur et le froid hivernal.

Il était fou ce gosse certes, mais on ne pouvait pas lui en vouloir d'être lui. D'être ce gamin imprévisible et fantaisiste. Un rêveur, la tête dans les étoiles. Ces étoiles scintillantes qui brillaient dans l'obscurité de cette nuit qui leur appartenait. Il haussa simplement les épaules avec un léger regard de chien battu. Il faisait froid et alors? Ils allaient combattre ce froid hivernal, cette escapade en valait la chandelle. Elle allait craquer, il en était certain. Elle ne lui refusait presque rien. Il le lui demandait si gentiment. Un sourire de vainqueur s'afficha sur son visage lorsqu'elle agita ses mains en l'air. Il sautillait comme un cabri. Un vrai petit cabri heureux. Elle enfila son attirail pour affronter les températures qui avaient bien descendue avant de venir entrelacer ses doigts aux siens. Du déjà-vu, du déjà-vu inoubliable. Il les sera fort pour ne pas la laisser tomber, pour ne plus la laisser s'enfuir. Il poussa la porte de sa demeure pour s'aventurer à l'extérieur. Comme au bon vieux temps toujours souriant. Son sourire brillait encore plus que les étoiles au-dessus de leur tête. Il ne savait pas où il allait l'emmener, mais ils marchèrent jusqu'à trouver un endroit où se poser. Il la laissa s'asseoir en premier en lâchant sa main à contre cœur. "Après vous. " S'exclama-t-il avant de se poser à son tour. Il avait mille et une question dans sa tête à lui poser. Il en avait trop pour pouvoir les lui poser en une nuit, mais surtout il voulait lui dire ces mots qui étaient sur le bout de sa langue. Ces mots qui lui tenaient à cœur, mais qui avaient du mal à sortir. Il fit ce petit truc avec sa tête, il la balança de gauche à droite avant de lui lancer un petit regard. "Tu.. Tu m'as manqué Monroe. " Avoua-t-il sincèrement avant de lever le regard vers le ciel pour ne pas qu'elle aperçoit qu'il rougissait.

friends, waffles and work

» - sms to monroe conley
» A woman's heart is a deep ocean of secrets [Hestia]
» these wounds they will not heal. (monroe)
» ▪ arm your eyes.
» ocean eyes. w/sean