Je me tiens là, plantée devant l'église de cette ville où j'ai décidé de poser bagages. J'hésite à entrer. Si lors de mon séjour à New-York j'avais retrouvé la foi, je l'ai de nouveau perdue il y a quelques semaines. Et pourtant je suis là, devant cette église, quand bien même je suis persuadée que Dieu m'a abandonner le jour même de ma naissance. Malgré tout, j'ai toujours aimé prier. Ma mère me répétait sans cesse qu'un jour quelque chose exceptionnel m'arriverait. Elle n'a jamais précisé ce qu'il se passait après. Parce que je l'ai eut, mon moment exceptionnel. Mon mariage m'a permis d'avoir une vie presque de rêve pendant sept ans. Et maintenant, je fais quoi ? J'ai touché une fortune en héritage mais je n'ai plus de famille. Les amis, je n'en ai jamais vraiment eut. Je suis toute seule dans une ville que je ne connais pas. La seule chose qui me rappelle m'a vie d'avant, c'est cette église. Les gens passent dans la rue et je ne bouge pas. Je suis toujours là, à me demander si ça vaut la peine d'entrer. J'ai envie de pousser la porte et de rejoindre les rangs des fidèles, de faire partie de la communauté. Mais je sais très bien que je n'y aurais pas ma place. Une fille comme moi n'a pas vraiment sa place dans une église. Qu'est-ce que je pourrais répondre aux gens quand ils me demanderons de raconter mon histoire ? Ma vie est pavée de regrets et de choses dont je ne suis pas fière. Je ne veux pas les exposer ici. Non, à partir d'aujourd'hui, je suis une nouvelle Alba. Alors je me détourne de l'église sans faire attention à où je mets les pieds. Je trébuche et tombe sur quelqu'un au passage. "Désolée."

because i alywas fall // @alba perrez
il se perd, dans les rues. en quête de paix. en quête de réponses. l'infidélité brillant au dessus de sa tête, remplaçant l'auréole. éternelle vision d'une épée de damoclès. il ne sait plus quoi faire, ni quoi dire, lui qui pourtant est fait de franchise. il se perd comme jamais il n'a pu se perdre. l'hiver qui cogne, caresse violemment son visage de sa fraîcheur, il marche, d'un pas calme. plus calme que son esprit. il ne sait où aller. ni même quoi faire. mais il marche, espérant bercer son coeur et son âme pour retourner plus léger chez lui, avant de devoir affronter son épouse. parce qu'il a du mal avec elle. il a du mal, avec celle qui autrefois, fut sa meilleure amie avant de devenir femme. il a du mal à l'aimer, parce qu'il n'est pas, ou plus, de ceux qui se retourne pour laisser le regard caresser les courbes d'une femme. il a du mal à l'aimer. elle. plus que son fils. presque incestueux, qui n'est finalement pas. amour interdit, mais excitant au possible. puis l'église qui apparaît et le rire nerveux qui sonne entre ses lèvres. et le choc qui vient à le punir de ces pensées douteuses. divinité qui apparaît et l'excuse qui charme l'âme abîmée par une collision involontaire. ne vous excusez pas. j'avais la tête ailleurs. qui était le véritable fautil de ce choc ? qui devait réellement s'excuser ? nul ne sait. mais au fond, quelle importance. pardonnez mon manque d'attention. j'espère que tout va bien ? éternel soucieux du bien être des autres avant le siens.