she goes to the same job everyday she's overworked and underpaid
just 'cause the way her body's made ain't that insane?
• • • • • • • • •

Lundi. Banalités qui reviennent, les unes après les autres. D'abord le réveil matin lui indiquant qu'il est temps de se rendre en cours. Que ses livres et devoirs qui traînent sur le comptoir se retrouverons dans son sac dans quelques minutes. Pendant toute la journée, elle voudrait retrouver la douceur de son lit, les bras de Nell qui l'entoure. Mais elle aussi, elle doit quitté pour travailler, et donc le rituel est entamé. Nell se réveille première, Giuliet grimace à la vue de la lune toujours dans le ciel. Ce n'est pas humain de se lever à une telle heure! Pense-t-elle silencieusement, pour ne pas que sa petite-amie réponde une réplique massacrante qui ressemble à "la vie appartient à ceux qui se lèvent tôt". Giuliet a toujours pensée que cette phrase a été inventé pour ceux qui veulent trouver une excuse pour se coucher tôt. Comme à son habitude, la femme met son uniforme d'infirmière obligatoire en cours, ses cheveux en un chignon sur sa tête puis un bref baisé volé à Nell avant de quitté la maison pour se rendre au café.
Le café, comme tout lundi est bombé, rempli de personnes. Pourtant, à travers le bruit se trouve un sentiment de réconfort dans l'odeur du café. La brunette commande rapidement un sandwich pour petit déjeuner, oeuf et fromage avec épinards, puis un latté décaféiner, comme elle refuse de carburer à avec cette substance qui la rend irritable, surtout aussi tôt. En théorie, elle pourrait obtenir un café à la maison, mais Nell a besoin de sa dose de café. Giuliet s'assoie à une table et entame son café, regardant autour d'elle les visages familiers. À cet instant précis, un visage très familier vient prendre place près d'elle, à la table d'à côté. "Bonjour, hum, pardon, vous êtes bien Harriet Day? Mon père et moi adorons vous écoutez à la radio!" Dit-elle avec des étoiles dans les yeux, adorant le côté rétro de la radio depuis toujours, la préférant parfois à la télévision. Elle s'installe souvent avec un livre, la radio ouverte, tout près de la fenêtre de sa chambre. Un moment qu'elle passe en compagnie d'elle-même qui est plus que bienvenue. "Je peux vous offrir un café, un thé, quelque chose?" Car après tout, la dame a bercer de nombreuses sessions de lectures de l'Acardi.

• • • • • • • • •

C’était une idée du directeur de programmation : faire une matinée spéciale chants et musiques de Noël. C’était plutôt mignon, mais une fois ma petite introduction faite, je n’avais plus à intervenir au micro. Un peu déçue, je réalisais finalement que cela me laissait un peu de temps pour faire autre chose de ma matinée, autre chose que retourner aller dormir j’entends :  lorsque que j’anime ma matinale, je n’ai pas le temps de penser à la fatigue, mais là, je remarque que je suis prête à m’effondrer, perdue dans une liberté que je n’ai pas l’habitude d’avoir. Il ne m’en faut pas plus pour me décider à prendre un café, mais, évidemment, la machine de la radio est toujours en réparation. Je suis trop loin de chez moi pour décider de m'y rendre, l’alternative restante donc, c’est de prendre un café dans un lieu public.

Tout ce monde ? Dites donc, ils ne risqueraient pas de faire faillite de sitôt ceux-là ! Complètement prise au dépourvue avec le choix de boissons chaudes qu’ils proposent, je me pose là où il y a de place, le temps de parcourir le menu et de l'inspecter. Chez moi, il n’y a qu’un type de café : celui que je sais faire avec cette machine que je ne comprends pas très bien, ici, il y en a des dizaines. Mon entrée dans le bâtiment n’est pas passée inaperçue : voilà qu’une femme vêtue d’un uniforme qui trahit instantanément son lieu de travail m’adresse la parole le plus naturellement du monde. Un petit peu décontenancée par ses compliments, je balbutie une réponse maladroite. « Oh, oui, c’est bien moi ! C’est… c’est très gentil, merci ! » dis-je en souriant. Devant tant de gentillesse, je rougis devant son aimable proposition que je ne peux m’empêcher de refuser par politesse. « Oh non, c’est vraiment très gentil, je dois pouvoir m’offrir ça ! déclarais-je gênée. Par contre, je veux bien quelques conseils, qu’est-ce que vous prenez, vous, d’habitude ? Qu’est-ce qui est bon ? » demandais-je en fronçant les sourcils en direction de la carte.

Elle passait le plus clair de son temps avec son père la radio ouverte, laissant des voix différentes que les leurs résonné dans la maison familiale remplie de souvenirs qu'aucun d'eux ne souhaitaient oublier. Souvent, un sourire en direction de l'autre lorsqu'un débat les faisaient rire ou qu'une chanson ramenait des émotions au dessus de la surface, la brume se levant pour laisser la mélodie transpercer leur peau un moment, le cours d'un petit instant. Voir celle qui depuis plusieurs années, avait pris part à cette tradition père et fille sans s'en douter le moindre du monde, ne tenait qu'au hasard. Un qui jouait bien avec les humains lorsqu'il voulait. "Oh, bien sûr!" Répond-t-elle automatiquement lorsque l'animatrice lui demande conseil. Giuliet, elle-même, doit avouer que le choix des boissons est assez vaste pour les amateurs de cafés, thés et autre. Même pour elle, ceux qui ne tolère pas la caféine, le choix ample est sans limite. Les sirops, essences, laits de différentes sortes, et plus encore. "Niveau café, le corsé ou le français sont délicieux et savent réveiller. Ils possèdent plusieurs types de laits, dont un à la vanille." Elle montre sur la carte la section première à gauche, celle des cafés. "Sirop, shot d'espresso sont juste en bas et au choix. Je conseil vivement le sirop de gingembre, mais plutôt dans un latté. Ils sont juste en bas des cafés." Elle en vient finalement à la section des thés juste en bas. "Sinon il y a la gamme de thé. Celui à la cannelle, orange et canneberge me rappelle Noël! Il a cet effet de relaxation par contre." Mais si elle devait conseillé un café plus qu'un autre, Giuliet choisirait toujours le même. "Latté avec sirop de gingembre et shot d'espresso, mon petit préféré. Ou bien le mocha à la cannelle." Dit-elle avec un sourire prenant une gorgée de son propre latté, bien qu'il soit décaféiné. "Par contre, les shot, si j'en prend un, je ne dors plus jusqu'au soir!" Un rire s'échappe de ses lèvres, réalisant à peine ce qu'elle dit à l'instant même.